Abécédaire d’un Kinésio.
Bonjour à tous,
Allez, je me lance le défi fou de choisir un mot qui « me parle » pour chaque lettre de l’alphabet et de livrer quelques pensées qui n’engagent que moi à son propos. Je vais étaler cet abécédaire sur quelques mois… Le temps de réfléchir aux lettres de la fin 😉
A Comme …
AMOUR : Une évidence que de choisir ce mot. Sa définition classique parle d’un sentiment d’affection ou d’attachement assez puissant pour induire des comportements particuliers liés à une forte empathie ou un désir de proximité. Toute une gamme d’intensités peuvent être ressenties et il peut être orienté vers un autre être humain, un animal, un objet voire une activité…
Une évidence car en kinésiologie et dans le domaine du bien-être en général, c’est sans doute le sentiment le plus bénéfique qui soit. Quiconque l’a éprouvé pour un conjoint, un enfant, sait à quel point, au-delà du désir, de la tendresse ou de la compassion, cela peut nourrir une puissance incroyable qui occulte toutes les peurs et nous rend prêt à « soulever des montagnes » .
Pour certains, l’amour est tout. C’est-à-dire que sans amour rien n’existe. Pour d’autres, empruntant aux modèles scientifiques qui décrivent toute chose (tangibles, ou intangibles ) comme une forme d’onde énergétique ou comme une vibration porteuse d’informations, éprouver de l’amour (donc « vibrer » dans cette forme d’énergie) fait résonner à la manière d’une corde de guitare toutes les harmoniques des formes d’ondes présentes autour de nous. Cela se traduit par la matérialisation dans notre vie, d’évènements, de sentiments, en phase avec l’amour et tous ses aspects bénéfiques et positifs.
Notre modèle d’éducation et de société basé sur le mérite et la compétition peut conduire certains d’entre nous à nous dévaloriser, voire à l’extrême à nous détester. Comme un côté pile de la pièce, un côté Yin face à son opposé Yang : il est logique d’imaginer les effets délétères que ces pensées intimes si éloignées de l’amour de soi, peuvent avoir sur nous-même. Je vous laisse imaginer l’opposé de « soulever des montagnes ».
Cela demande être testé non ?
Et si tous les jours, devant son miroir on essayait de s’envoyer de l’amour inconditionnel. Se dire à soi-même :
« Je t’aime, je te pardonne, tu mérites le meilleur, je ne t’abandonnerai jamais, tu es en sécurité, je t’aimerai toujours »
Allez nouveau défi pour les 21 prochains jours ! On en reparle après.
B Comme …
BRAIN GYM : Parmi les techniques utilisées en Kinésiologie, le Brain Gym ou éducation Kinesthésique ou encore Kinésiologie Educative est sans doute celle qui colle le mieux à l’étymologie de la Kinésiologie (science du mouvement). S’appuyant sur des tests musculaires spécifiques pour informer en profondeur le corps de ses progrès, elle vise à un rééquilibrage de l’ensemble « corps-esprit » au travers de mouvements permettant de stimuler des zones du cerveau en rapport avec une action particulière pour laquelle le corps est en stress. Issu des recherches en science de l’éducation menées par Paul E. Dennison sur plus de vingt ans La Kinésiologie Educative se fonde sur le constat qu’un apprentissage n’est efficace que s’il fait partie intégrante du fonctionnement de la personne. Autrement-dit, qu’il ne soit associé à aucun stress empêchant l’accès à tout son potentiel. Ainsi, en informant le corps de son potentiel par une approche positive, il retrouve une pleine capacité à s’adapter à une situation nouvelle ou à apprendre une nouvelle compétence.
Cela peut s’appliquer à des difficultés d’apprentissage scolaire aussi bien qu’à des situations où nous avons besoin de plus d’aisance dans la communication, la gestion de nos émotions, l’organisation ou la compréhension.
Une séance consiste à identifier un objectif, observer son comportement actuel face à la situation visée et rééquilibrer celui-ci positivement par des mouvements simples et ludiques qui activent le cerveau pour une meilleure acquisition et traitement des informations. Les améliorations apportées sont enfin constatées pour les ancrer durablement.
Parmi les mouvements typiques du Brain Gym, croisant la ligne médiane du corps et activant par là les deux hémisphères cérébraux :
– le Cross Crawl : main gauche sur genou droit alterné avec main droite sur le genou gauche de manière rythmique et répétitive
– les Huit couchés : réaliser un mouvement répétitif de huit couché (signe infini) avec une partie du corps, typiquement suivre son pouce du regard tandis qu’on lui fait décrire des huits centrés devant les yeux .
De mon point de vue, c’est l’une des techniques les plus intéressantes de la kinésiologie de par sa simplicité et les effets parois immédiatement visibles sur le corps (tonicité, posture). Son approche dynamique et ludique est très adaptée aux enfants.
C Comme …
CROYANCES : Une croyance peut se définir comme le fait de tenir pour vraie une idée, indépendamment d’éléments de réalité permettant de la prouver. A partir de là, on peut avoir des degrés de croyance assez variables : allant de la simple opinion qui ne nécessite pas de vérification car même si approximative, elle ne présente à priori pas d’impact, jusqu’à une certitude absolue qui a besoin d’être alimentée par divers éléments subjectifs (observation, témoignage, adhésion de masse, répétition…) et qui influence significativement nos décisions. Implicitement cela serait une sorte de supposition reposant sur l’air du temps et s’opposerait à une réalité validée, et sûre. La question qui me vient est : qui détient de façon sûre la vérité sur un sujet ?
Bref… ce qui est intéressant, c’est que nous sommes en fait très largement, sinon totalement gouvernés par nos croyances. Ces croyances issues de notre éducation, de l’observation de nos aînés, de nos expériences initiales depuis le ventre de notre mère et de ce que notre corps tout entier a pu capter au cours des situations de notre vie, fondent l’algorithme de notre logiciel comportemental. Ainsi, si l’on se retrouve dans une situation qui vient heurter nos croyances, notre organisme met en œuvre les mêmes mécanismes que ceux de la survie. La priorité devient notre capacité à fuir ou à combattre pour nous défendre contre l’agresseur. Par le biais des vecteurs physico-chimiques (hormones, neuro-transmetteurs, signaux électriques…), notre cerveau ordonne le branle-bas-de combat. Toute autre activité de notre corps devient annexe y compris notre système immunitaire lui-même très énergivore : C’est le stress.
Il est possible que l’agresseur ne soit pas aussi effrayant que le prédateur pour lequel notre cerveau archaïque a été programmé chez nos lointains ancêtres. Notre voisin extrêmement bavard qui s’approche par exemple, heurtant la croyance que l’on va encore perdre une demi-heure à discuter va initier une réponse de stress. Dans ce cas, notre système immunitaire devrait être encore loin de sa réserve, mais il y a de fortes chances que l’on perde cette « précieuse » demi-heure à subir une conversation qui « doit » être ennuyeuse puisque l’on s’est auto-programmé pour cela. Notre corps sera alors mobilisé pour la fuite. Par contre, des informations négatives en continu 24h/24h dans les médias, le marathon du quotidien pour être à la hauteur (de ses croyances) et bien d’autres tracas sont de nature à nous emmener dans la zone rouge. Dans cette zone où le corps n’a plus assez d’énergie pour dominer ses millions d’agresseurs quotidiens : virus, bactéries, température, imprévus …
L’idée pour améliorer sa santé serait donc de nettoyer les sources de stress inutiles. Cela peut consister à raisonner pour discerner le danger qui est une menace physique immédiate, de l’information qui déclenche une réponse émotionnelle automatique mais n’implique pas un danger pour soi. Malheureusement on n’a parfois pas cette capacité, tout simplement parce-que la croyance que l’on a heurté est inconsciente, le stress lui-même peut passer sous le radar de notre conscience et pourtant nous affecter physiologiquement. Est-ce que les petites phrases du genre «L’argent ne profite qu’aux riches », ou « Il faut se battre pour réussir » ou encore « Je n’ai jamais rien compris aux maths » vous parlent ? Il y en a tant d’autres …
Dans ce cas, d’autres techniques pour se libérer de croyances inutiles et non pertinentes peuvent être efficaces, notamment la kinésiologie.
D Comme …
DECODAGE (BIOLOGIQUE) : Et si les maladies , au lieu de n’être que le simple désagrément ou la funeste catastrophe qui appelle au lancement de toutes les armes de « guérison » massive disponibles pour l’éradiquer, étaient en fait un message ? N’a-t-on pas entendu parler de ces personnes qui, ayant subi un très gros stress, se retrouvent à perdre leur cheveux en quelques semaines, ou se mettent à souffrir d’un zona persistant ?
On a vu que le stress mettait le corps dans un état de « survie » affectant toutes ses fonctions de réparation et de défense. On peut dés lors supposer l’origine de la maladie comme une incapacité à lutter contre la menace et donc à empêcher le déploiement de l’infection ou de l’inflammation qui passait par là. Pas de bol.
Mais pourquoi telle maladie et pas une autre ? Il a été montré que ce n’est pas forcément notre patrimoine génétique qui déclenche tout seul une inévitable maladie, mais plutôt l’environnement qui va favoriser tel ou tel dysfonctionnement, telle ou telle expression non souhaitable de nos gènes par exemple. Dans l’environnement de nos cellules il faut notamment inclure tous les signaux physiologiques (hormones, neurotransmetteurs, influx nerveux…) qui atteignent et informent toutes les cellules de notre corps au travers du sang, de la lymphe et des terminaisons nerveuses et cela à chaque instant.
Un évènement que nous vivons déclenche la stimulation de plusieurs de capteurs corporels qui remontent l’information à notre cerveau en passant par tous les systèmes et les mécanismes qui permettent de la traiter : du reflexe au raisonnement en passant par la réponse émotionnelle. La réaction que notre corps va mettre en œuvre pour répondre à cet évènement est donc conditionnée par le traitement de l’information au travers de tous nos « filtres » (expérience, entraînement, culture, croyances, éducation …). Autrement-dit, notre corps va modifier l’environnement de certaines de ses cellules par l’émission d’un certain nombre de signaux et cette réaction lui est propre : Propre à son histoire.
L’idée du décodage biologique est qu’une maladie particulière et notamment la fonction qu’elle atteint est liée au ressenti que l’on a éprouvé lors d’un évènement marquant que l’on nomme bio-choc. Par la suite, il suffit que ce ressenti ressurgisse face à un évènement présentant des similitudes avec celui du bio-choc, pour que le symptôme survienne. Il y aurait donc possibilité en « décodant » le message de la maladie d’identifier sa cause profonde : l’émotion négative refoulée qui s’est cristallisée dans notre mémoire cellulaire, manifestation d’un conflit entre un évènement extérieur et l’incapacité de notre inconscient à y répondre de manière satisfaisante (c’est-à-dire lui permettant d’assurer son rôle premier : nous maintenir en vie, en bonne santé).
Or il apparaît que ce langage secret, celui avec lequel s’exprime notre inconscient au travers de notre corps est symbolique. Autrement-dit, le sens de la maladie est à rechercher dans la symbolique de la fonction mise à mal (ou exacerbée). Exemple : la peau est ce qui nous délimite, nous sépare de ce qui est extérieur. L’émotion qui est la cause d’une maladie de peau récurrente s’exprime peut-être lorsque nous subissons une séparation ou à l’inverse, un contact inattendu ou non souhaité.
Que pourrait ressentir un tout jeune enfant qui devrait passer une nuit à l’hôpital pour subir une petite intervention et de fait, être pour la première fois de sa vie séparé de ses parents sans possibilité de comprendre ni la raison, ni la durée de cette séparation? L’abandon sûrement, synonyme de mort pour un petit enfant. Il se pourrait aussi que les parents soient eux-mêmes dans un ressenti de peur liée à l’intervention, aussi bénigne soit-elle, sur leur petit. Il n’en faudrait pas plus pour que bien après, lorsqu’une séparation survient, de belles plaques d’eczéma s’invitent sur la peau de ce petit enfant devenu adulte.
En kinésiologie, le décodage biologique est une aide précieuse dans l’identification de la cause d’un problème émotionnel qui se manifeste par des symptômes. Différentes techniques nous amènent à évoquer des souvenirs du client, des étapes de sa vie qui sont des points clé de l’émergence de la problématique pour laquelle il vient consulter. Le décodage des maladies peut nous permettre de trouver les liens vers le conflit intérieur que nous tâcherons de dénouer lors de la séance.
E Comme …
ENERGIE : Qu’est-elle au fond ? De quoi parle-t-on lorsque l’on évoque des thérapies énergétiques ?
La science la définit comme un phénomène qui permet de réaliser une action, autrement-dit : de générer une force permettant une action. Cette action peut être selon le domaine de la physique considéré : modifier un état, engendrer un mouvement, un rayonnement ou de la chaleur. Pour servir le travail conceptuel des scientifiques, la modélisation de phénomènes physiques et la transposition entre ses différents domaines, l’énergie a été rendue « mesurable » et jouit d’une unité internationale : le Joule. Cette unité permet en effet de mesurer une quantité de travail (une action) nécessaire pour réaliser une transformation physique : en l’occurrence, le Joule est équivalent à une force d’1 Kg appliqué à une surface d’1 m² pendant 1 seconde mais aussi par transposition à la chaleur dissipée par une résistance d’1 Ohm traversé par un courant d’1 ampère pendant 1 seconde.
Autrement-dit : l’énergie se définit en science par ce qu’elle peut faire, mais pas vraiment par ce qu’elle est. Cela reste un concept, un phénomène impalpable qui intervient partout autour de nous dés que se produit un changement.
Par ailleurs, on peut constater que l’énergie se transmet : si je pousse une petite bille, elle se met en mouvement et à son tour elle acquière la capacité (l’énergie) de mettre en mouvement un autre objet placé sur sa route.
Si l’on s’intéresse à la biologie : nous sommes le siège de milliards de changements chimiques, thermiques, mécaniques à chaque seconde. Tous sont la résultante d’échanges d’énergie complexes dont la source est celle qui nous a été transmise par nos parents à l’origine de notre être. Une toute première « impulsion » qui nous permet de transformer des nutriments et de croître en multipliant les cellules qui vont nous constituer. Et finalement rien n’empêche d’étendre le raisonnement : nous sommes le fruit d’échanges d’énergie, transmise depuis l’origine de la vie sur terre et d’une façon ou d’une autre, avant cela aussi…vertigineux.
En médecine Chinoise, le concept d’énergie vitale nommé Qi (Chi), englobe des systèmes plus vastes que ceux retenus par la science occidentale. On y parle d’énergie acquise issue des apports de notre environnement (respiration, nourriture mais aussi émotions), et innée, issue de la transmission trans-générationnelle. Le Qi a plusieurs composantes et vient « alimenter » au travers de multiples méridiens, tout notre organisme. Les méridiens sont des canaux dont le support physiologique n’est pas défini avec précision : ce ne sont ni des capillaires sanguins ou lymphatiques, ni le réseau nerveux. Au-delà de la circulation des fluides, des hormones, des nutriments et autres molécules, il y a donc pour la médecine Traditionnelle Chinoise circulation d’énergie, nécessaire en tant que « moteur » de tout le métabolisme, mais aussi du fonctionnement de l’esprit et de ce que l’on pourrait appeler âme. Le modèle occidental pour ce Qi pourrait être de nature électrique. Il est en effet admis en biologie qu’un certain nombre de mécanismes physiologiques sont de nature électrique. Encore une fois cependant, la circulation d’un courant électrique s’apparente à un mouvement de particules, mais n’est pas ce qui engendre le mouvement.
Alors c’est quoi l’énergie ?
Pas de révélation au bout de cette question, j’en ai peur.
Einstein a démontré que l’Energie pouvait être équivalent à une masse (E=Mc²). En physique des particules on démontre en effet qu’une énergie peut se manifester (transformer ?, matérialiser ?) sous forme de masse : la collision de deux particules à très grande vitesse (transmettant de l’énergie donc) engendre des particules dont la masse cumulée dépasse celle des deux… Dingue non ?
Plus loin en physique quantique on montre que des particules élémentaires n’ayant pas assez d’énergie (E<mc²) ne sont pas matérialisées, elles n’existent que sous forme virtuelle, de probabilité. Il faut leur transmettre de l’énergie pour qu’elles se manifestent dans un état ou un autre, selon la façon dont elles sont observées…
Devant toutes ces incertitudes, un certain nombre de théories existent sur la nature de l’intention, de la conscience (ou de l’inconscient). Sur la nature globale de toute chose qui serait finalement énergie. Et aussi, sur la capacité de transmission d’information de notre conscience à ce qui est encore une onde de probabilité flottant dans le vide quantique.
Ce sont peut-être des pistes pour comprendre le fonctionnement et les effets des pratiques dites « énergétiques » qui échappent à l’explication scientifique, et pour cause… Les médecines Ayurvédiques, Chinoise et d’autres techniques venues du fond des âges basées sur des observations et de l’expérience sont connues pour leurs bienfaits sur nous, même si cela dépasse parfois ce que « disent » nos équations. L’un de leurs principes est de considérer non seulement le corps, mais l’ensemble des composantes de la santé : l’esprit inconscient, le mental, la physiologie et d’autres plans plus spirituels.
En kinésiologie, de nombreuses techniques sont issues de la Médecine Traditionnelle Chinoise et notamment les équilibrations énergétiques que l’on pratique dans le Touch For Health. Il s’agit en effet d’identifier des blocages ou trop-pleins d’énergie (Qi) encombrant certains méridiens et d’en libérer ceux-ci par des pressions ou stimulations sur certaines zones du corps permettant de faire de nouveau circuler l’énergie de manière harmonieuse. Sans cette harmonie et le respect d’un cycle journalier de circulation dans tout le corps, des symptômes divers peuvent se manifester tant au niveau physiologique que psychique et émotionnel, tout étant relié dans ce modèle que propose la médecine Chinoise. Cela peut se pratiquer à titre préventif de manière régulière.
F Comme …
FAMILLE : Mais oui…c’est ça, c’est sans doute un hasard que j’en arrive à F à Noël…
J’avais déjà choisi de parler de la Famille depuis un moment pour cette lettre et cela tombe en cette période de fêtes qui est souvent l’occasion de réunions familiales traditionnelles.
La famille a une influence considérable sur nos vies. Je ne parle pas que de la filiation biologique qui conduit à notre naissance et à l’héritage génétique qu’il implique. La famille est un système relationnel extrêmement ancré en nous, avec ses règles explicites ou non. Des phrases qui résonnent comme des lois peuvent hanter nos souvenirs ou guider nos actes: « La famille c’est sacré », « Dans la famille on a toujours pris soin des autres », « Dans la famille on ne divorce pas… ». Il y en a plein d’autres qui vont vous revenir je n’en doute pas. Si ce ne sont pas des phrases, ce sont des comportements qui sont tout aussi puissants et vous rappellent à l’ordre au moment opportun en titillant votre loyauté. Les traditions familiales (les repas de famille du Dimanche, Noël et autres rituels…) en sont un exemple. Ne pas respecter ces règles peut nous mettre en stress sans même que quelqu’un nous fasse une remarque désobligeante. Notre éducation familiale a établi des repères, des obligations pour le meilleur et parfois pour le pire. Et nous agissons en fonction de ceux-ci que ce soit en accord ou en lutte, mais pas dans l’indifférence.
Au-delà de ce qui se transmet par l’éducation et qui peut toujours être transgressé ou dépassé grâce à notre libre-arbitre (au prix peut-être, de quelques difficultés relationnelles avec notre clan), il existe des règles beaucoup plus profondes qui semblent régir le système familial. Celles-ci sont totalement inconscientes. Pas de phrases, pas de tradition pour nous les inculquer, elles semblent sous-tendre le fonctionnement du système. Si elles ne sont pas respectées, le système va devoir trouver une compensation. On entre ici dans le domaine de la psycho-généalogie.
En effet, des psychothérapeutes et notamment ceux qui se sont intéressés de près aux générations précédentes de leurs patients ont remarqué des manifestations troublantes traversant les arbres généalogiques. Des répétitions d’évènements marquant, comme des enfants mort-nés sur toute une lignée de femmes de l’arrière-arrière-grand-mère jusqu’à la génération actuelle, des séparations systématiques de génération en génération, des maladies différentes mais touchant la même zone du corps…
Diverses approches étudient ces manifestations et permettent de prendre conscience des origines très anciennes d’un trouble qui nous affecte. On se rend alors compte que l’on subit une dynamique profonde, impactant toute une partie du système familial et ayant pour origine un évènement qui a affecté un lointain aïeul. C’est un premier pas pour utiliser notre fameux libre arbitre et choisir de s’écarter de ce chemin imposé.
Les constellations familiales sont une de ces approches. Elles permettent de trouver les dynamiques en jeu dans la problématique amenée par le client (le constellant), en faisant représenter des membres de son système familial par des personnes volontaires (représentants) et en observant les ressentis et les interactions naturelles qui émergent de leurs interactions.
Le système familial se retrouve déséquilibré par exemple, lorsque l’un de ses membres est exclu (renié, oublié, banni…). Dans ce cas, des comportements répétitifs rappelant les actes ou suscitant des évènements similaires vécus par cette personne vont se mettre en place au niveau de sa descendance qui vont viser à rétablir l’équilibre : en quelques sortes maintenir le « souvenir » de cette personne dans l’arbre généalogique, ou le faire exister à travers un descendant pour compenser son rejet. La « réparation » qui permet de couper cette chaîne de comportements indésirables peut s’opérer en reconnaissant pleinement cette personne rejetée. Par des phrases appropriées, prononcées en conscience par le constellant, un père rejeté ou une arrière-grand-mère enfermée peuvent être rétablis dans leur pleine appartenance au système familial, rétablis dans leur contribution indéniable à avoir transmis la vie dans l’arbre généalogique du constellant, quelque-soit la raison pour laquelle elle avait été exclue.
Ces approches permettent de modifier considérablement l’angle de vue d’une problématique familiale, d’apaiser la souffrance qui en résulte par une meilleur compréhension des mécanismes qui l’ont induite. Cela tend à libérer le requérant de schémas émotionnels qui ne lui appartiennent pas, et de proche en proche, puisque tout le système est animé par les interactions entre ses membres, de dénouer des tensions impliquant plusieurs personnes autour de lui.
G Comme …
Génétique/Génome : Cela évoque de lointains souvenirs de SVT,
de drosophiles rouges et blanc et de probabilités. S’y replonger est toujours
une découverte. Visiblement je ne suis pas le seul. Entre mes cours du collège
et aujourd’hui, les connaissances se
sont largement développées sur ce domaine, motorisées par la recherche du
graal : les thérapies géniques qui doivent nous soigner de tout.
Les gènes sont ces suites d’acides aminés qui composent nos
chromosomes et s’assemblent en combinaisons particulières formant notre ADN et déterminant
toutes nos caractéristiques physiques. Ces chromosomes se dédoublent lors des
divisons cellulaires pour assurer la croissance et la régénération de toutes
les parties de notre corps avec la transmission de toutes les informations
nécessaires pour que le même processus se reproduise par la suite. Ils se
scindent également lors de la fécondation pour aller s’appairer avec ceux de
l’autre parent afin de produire des combinaisons de caractéristiques en mixant
les gènes communs des deux parents. Cela assure la diversité des individus de
notre espèce, sa capacité d’adaptation et sa résilience. Il a même été
découvert que certaines espèces coopéraient en partageant leurs gènes sans
l’intermédiaire de la reproduction.
Mais contrairement à ce qui a longtemps été cru, les gènes
n’expliquent pas tout ce qui nous arrive. Ainsi pour un patrimoine génétique
identique, deux êtres ne développeraient pas les mêmes maladies structurelles.
Les gènes sont l’équivalent des plans nécessaires à la construction d’un
ouvrage (les cellules, tissus, organes…), mais ils n’en sont pas l’architecte.
D’ailleurs, toutes les cellules de notre corps disposent de l’ensemble des
plans pour tout le reste. Pas besoin de se mettre le doigt dans l’œil donc,
pour que l’information complète de construction de ma rétine gauche, se trouve
dans l’ongle de mon index droit.
Lorsqu’un laborieux programme de recherche scientifique
mondial a finalisé l’identification de l’ensemble des gènes humains dans les
années 2000, les chercheurs s’attendaient à pouvoir retrouver l’ensemble des
briques biologiques de notre corps encodées dans l’ADN. Autrement-dit, au moins
un gène pour chacune des 100 000 protéines composant le corps humain, sans
parler des dizaines de milliers de gènes orchestrant l’activité des premiers.
Or il n’en fût rien : le génome humain compte environ 25 000 gènes
« seulement ». La vérité est ailleurs comme dirait l’autre.
Des éléments extérieurs déterminent en fait l’expression des
gènes, le point de départ étant l’environnement de la cellule (notamment la
composition du sang, et la nature de tous les agents physiologiques qui entrent
en interaction avec elle). C’est là le domaine d’étude de l’épi-génétique.
Qu’est ce l’on fait de ça maintenant ? Eh bien on peut
déjà en déduire que tout n’est pas écrit dans notre bagage biologique. Nous
avons la main sur une partie de notre environnement qui est la clé de notre
fonctionnement. L’alimentation bien-sûr, mais finalement tout ce qui a un
impact sur la chimie de notre corps, et nous sommes Chimie : toutes nos
actions impliquent des échanges et variations de composition chimique à
l’intérieur de notre corps. Se faire du bien au travers de relations saines,
d’un environnement de vie agréable, d’activités ressourçantes par exemple
influe donc en profondeur sur notre constitution. Peut-être faudrait-il arrêter de le remettre
à plus tard…