G comme…

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Comme …

 Génétique/Génome : Cela évoque de lointains souvenirs de SVT, de drosophiles rouges et blanc et de probabilités. S’y replonger est toujours une découverte. Visiblement je ne suis pas le seul. Entre mes cours du collège et aujourd’hui,  les connaissances se sont largement développées sur ce domaine, motorisées par la recherche du graal : les thérapies géniques qui doivent nous soigner de tout.


Les gènes sont ces suites d’acides aminés qui composent nos chromosomes et s’assemblent en combinaisons particulières formant notre ADN et déterminant toutes nos caractéristiques physiques. Ces chromosomes se dédoublent lors des divisons cellulaires pour assurer la croissance et la régénération de toutes les parties de notre corps avec la transmission de toutes les informations nécessaires pour que le même processus se reproduise par la suite. Ils se scindent également lors de la fécondation pour aller s’appairer avec ceux de l’autre parent afin de produire des combinaisons de caractéristiques en mixant les gènes communs des deux parents. Cela assure la diversité des individus de notre espèce, sa capacité d’adaptation et sa résilience. Il a même été découvert que certaines espèces coopéraient en partageant leurs gènes sans l’intermédiaire de la reproduction.

Mais contrairement à ce qui a longtemps été cru, les gènes n’expliquent pas tout ce qui nous arrive. Ainsi pour un patrimoine génétique identique, deux êtres ne développeraient pas les mêmes maladies structurelles. Les gènes sont l’équivalent des plans nécessaires à la construction d’un ouvrage (les cellules, tissus, organes…), mais ils n’en sont pas l’architecte. D’ailleurs, toutes les cellules de notre corps disposent de l’ensemble des plans pour tout le reste. Pas besoin de se mettre le doigt dans l’œil donc, pour que l’information complète de construction de ma rétine gauche, se trouve dans l’ongle de mon index droit.


Lorsqu’un laborieux programme de recherche scientifique mondial a finalisé l’identification de l’ensemble des gènes humains dans les années 2000, les chercheurs s’attendaient à pouvoir retrouver l’ensemble des briques biologiques de notre corps encodées dans l’ADN. Autrement-dit, au moins un gène pour chacune des 100 000 protéines composant le corps humain, sans parler des dizaines de milliers de gènes orchestrant l’activité des premiers. Or il n’en fût rien : le génome humain compte environ 25 000 gènes « seulement ». La vérité est ailleurs comme dirait l’autre.


Des éléments extérieurs déterminent en fait l’expression des gènes, le point de départ étant l’environnement de la cellule (notamment la composition du sang, et la nature de tous les agents physiologiques qui entrent en interaction avec elle). C’est là le domaine d’étude de l’épi-génétique.


Qu’est ce l’on fait de ça maintenant ? Eh bien on peut déjà en déduire que tout n’est pas écrit dans notre bagage biologique. Nous avons la main sur une partie de notre environnement qui est la clé de notre fonctionnement. L’alimentation bien-sûr, mais finalement tout ce qui a un impact sur la chimie de notre corps, et nous sommes Chimie : toutes nos actions impliquent des échanges et variations de composition chimique à l’intérieur de notre corps. Se faire du bien au travers de relations saines, d’un environnement de vie agréable, d’activités ressourçantes par exemple influe donc en profondeur sur notre constitution.  Peut-être faudrait-il arrêter de le remettre à plus tard…

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